Je suis ce que je suis

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Dessin sur toile peinte encadré – 67,5 x 51 cm

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Premier sens : Une invitation à la confiance en soi

Pour commencer, cela ne vous a peut-être pas échappé : « je sui ce que je suis » est une phrase biblique. Je l’ai appris après l’avoir dessiné, mais c’est une réaction fréquente qu’on me fait sur ce tableau, alors je commence par celui-ci.

Je ne suis pas fan de l’Ancien Testament et la phrase n’est pas tout à fait la même. En effet « Ehyeh asher ehyeh » (en hébreu) se traduit généralement par « Je suis qui je suis » ou « Je suis celui que je suis ».

Le sens de cette phrase est d’assumer ce qu’on est

Ne pas chercher à être autrement, ne pas mentaliser ce qu’on est, ne pas se faire une idée de soi. Juste être ce qu’on est, sans chichi.

C’est une affirmation identitaire : assumer pleinement ce que tu es, avec authenticité, car tu n’es pas autrement, tu ne joues pas un rôle qui pourrait, par exemple, d’être défini par le regard des autres. C’est une phrase d’acceptation de soi, et c’est essentiel :

Pour avancer efficacement, il faut bien commencer par être soi-même !

Deuxième sens : Tu deviens ce sur quoi tu mets ton attention

On peut aussi lire :

  • Je suis (être) = mon identité, ce que je deviens.
  • Ce que je suis (suivre) = ce que je poursuis, ce sur quoi je mets mon attention.

On peut alors le comprendre comme :

« Je deviens ce que je choisis de suivre, ce sur quoi je dirige mon attention. »

La puissance de l’attention : ce que tu observes grandit en toi. Si tu mets ton attention sur la colère, tu deviens colère. Si tu mets ton attention sur la gratitude, tu deviens gratitude. Ton être se façonne selon l’endroit où tu mets ton attention, ton focus mental et émotionnel.

Les bouddhistes disent que notre esprit se façonne par nos pensées.

On dit aussi souvent que là où va ton attention, va ton énergie. Centrer son attention sur soi, sur ce qu’on est vraiment, honnêtement, permet de se recentrer et de développer son enracinement.

Cette phrase appelle alors à rester vigilant à ce que tu choisis de suivre (pensées, émotions, influences). Et qu’à chaque instant, tu as la possibilité de l’orienter vers ce que tu as envie de devenir. Et bien sûr, tu a le choix de devenir ce qu’on veut.

Cela donne une phrase d’une grande puissance :

Je suis ce que je choisis de suivre.

Petit guide pratique

Allez, parce que j’aime bien les choses concrètes, je tente quelques conseils pratiques. Retenons que notre attention nous façonne : ce que tu observes grandit. De même, ce sur quoi tu poses ton regard intérieur devient une partie de toi. Si tu observes les manques, tu deviens manque. Si tu observes la beauté, tu deviens beauté.

  • Sois attentif à tes émotions, tes pensées… On ne choisis pas ce qu’on ressens ni ce qu’on pense. Écoute ce que ça dit en toi, en prenant soin de ne pas juger. Soit en simplement conscient, comme un spectateur.
  • Tes pensées et émotions sont comme des passants : tu peux décider lesquelles tu accompagnes et lesquelles tu laisses filer. Tu as la liberté de choix.
  • Là où va ton attention va ton énergie, et là où va ton énergie, se crée ton identité. Fais le choix de poser ton attention sur ce qui nourrit ton être véritable (paix, clarté, amour, créativité…).

« Je suis ce que je suis », dans ce sens, c’est affirmer que ton être est le reflet direct de ton choix d’attention. C’est une grande clé de transformation :

Changer ton regard, c’est changer ton être.

Le tableau

Je l’ai dessiné suite à une conversation avec un ami, sur le deuxième sens, mais une fois installé dans mon salon, c’est le premier sens qui m’a frappé, et qui est resté, avec le second.